Kwantumcomputer niet mogelijk zonder foutcorrectie

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/04/22/calcul-quantique-l-inevitable-besoin-de-corriger-les-erreurs_6229240_1650684.html

Calcul quantique : l’inévitable besoin de corriger les erreurs

Ces dernières années, les codes de correction ont évolué, mais le taux d’erreur est encore trop élevé pour faire tourner des algorithmes requérant des milliards d’opérations. Comment protéger les qubits, pièces maîtresses très sensibles de l’ordinateur quantique ?

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Publié hier à 17h30

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Un processeur quantique à base de matériau supraconducteur de la société Alice & Bob.

C’est le sujet chaud du moment en calcul quantique : la correction d’erreurs. Evidemment, on ne parle pas là de la qualité du résultat final, qu’on espère correct. Le concept désigne plutôt ce qu’il se passe pendant le calcul et recouvre l’ensemble des techniques mises en œuvre pour protéger les opérations. Car un peu comme nos oreilles ont du mal à suivre une conversation dans un environnement bruyant, les pièces maîtresses d’un ordinateur quantique, les qubits, sont très sensibles et peuvent ne pas fonctionner correctement. Ces objets, qu’on peut voir comme de petites aiguilles qu’il s’agit de faire tourner dans les bonnes directions, ont le mauvais goût de pouvoir tourner toutes seules et donc de faire perdre le fil à l’algorithme qui les utilise.

En communication, pour éviter les erreurs dans des câbles et des fibres inévitablement perturbés, les bits d’information sont redondants, répétés par exemple trois fois. Comme il est peu probable qu’un défaut touche deux ou trois bits en même temps, la transmission est garantie. Dans un PC, ces précautions sont en général inutiles, car les transistors sont fiables, avec une erreur tous les milliards de milliards d’opérations. Certains processeurs sont néanmoins dotés de protections lorsqu’ils servent à des applications critiques, dans le spatial ou la défense.

Mais en quantique, actuellement, les technologies boguent toutes les cent opérations ou, au mieux, toutes les mille. Beaucoup trop pour faire tourner des algorithmes requérant des milliards d’opérations. La correction est indispensable. L’un des chercheurs les plus connus du domaine, pour avoir proposé en 1995 l’algorithme cassant les codes secrets, l’Américain Peter Shor, a, la même année, publié un code correcteur, fondé sur de la redondance. A la fin des années 1990, deux chercheurs Russes, Alexeï Kitaev et Sergey Bravyi, proposent mieux, avec la méthode qui allait s’imposer : le code correcteur de surface. La technique « teste » des groupes de quatre qubits voisins d’un qubit à protéger et permet de savoir où est l’erreur pour la corriger, en remettant l’« aiguille » d’aplomb.

Codes de surface

« Pendant vingt ans, il n’y a guère eu de progrès. Depuis trois-quatre ans, c’est à la mode, et il y a maintenant beaucoup de résultats », constate Anthony Leverrier, chercheur à l’Inria à Paris et responsable d’une partie consacrée à ces questions dans l’un des programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR), lequel est doté de 150 millions d’euros.

A la fin de 2021, deux autres Russes de l’université de Moscou, Pavel Panteleev et Gleb Kalachev, proposent une nouvelle approche, qui « teste » des qubits plus éloignés de celui à protéger. Alors que les codes de surface garantissent de pouvoir corriger la racine carrée du nombre de qubits, ces chercheurs augmentent ce nombre jusqu’à une valeur proportionnelle à N, presque aussi bien que dans les télécommunications. En février 2022, Anthony Leverrier et Gilles Zémor, chercheur à l’Institut de mathématiques de Bordeaux, font aussi bien avec une autre famille de codes. Quelques mois plus tard, ils trouvent aussi une technique pour accélérer une des étapes de la correction, le décodage, pour leur code et celui des Russes. En effet, pour repérer une erreur, un grand nombre d’opérations est effectué, qui donne une série de chiffres qu’il faut traiter pour savoir où et quoi corriger. Cela prend du temps.

Chaque jour de nouvelles grilles de mots croisés, Sudoku et mots trouvés.
Jouer

Les expérimentateurs n’ont pas été en reste non plus ces derniers mois. Au début de 2023, Google montrait pour la première fois que la loi de la correction d’erreur était valide : protéger un qubit avec 5 qubits est mieux qu’avec 3, mais avec, tout de même, 3 % d’erreurs, ce qui est plus qu’un qubit tout seul…

Bouger les qubits par blocs

En décembre 2023, une équipe de Harvard, associée à la start-up Quera Computing (issue de cette université), frappait aussi les esprits en mettant en œuvre une partie d’une procédure de correction d’erreurs en… bougeant les qubits par blocs. Jusqu’alors, au contraire, on cherchait à les déranger le moins possible. Mais cela permet d’appliquer des corrections plus efficaces.

Dans Nature, en mars, une équipe d’IBM est parvenue à protéger 12 qubits avec 276 autres, ce qui est dix fois moins que par le code dit « de surface ». Mais, là encore, le taux d’erreur reste très grand, de 0,7 %.

Enfin, le 3 avril, Microsoft, associé à l’entreprise Quantinuum, a annoncé avoir réussi à faire qu’un qubit protégé fasse moins d’erreurs qu’un qubit isolé.

Les preuves de concept, théoriques et expérimentales, s’accumulent pour tenter de contrer la nature, mais les obstacles sont encore nombreux. En 2021, une équipe internationale a montré que les méthodes de protection ne seraient guère efficaces contre des périls venus du ciel, les rayons cosmiques ou les rayons gamma, qui ont le mauvais goût de toucher plusieurs qubits en même temps, ce qui n’est pas dans les hypothèses des codes de correction actuels. Avant d’enterrer leurs ordinateurs quantiques sous les montagnes, de les blinder ou de trouver de nouvelles astuces informatiques, les chercheurs ont encore un peu de temps. Ils luttent pour le moment contre des perturbations plus importantes.

Is de foutloze kwantumbit in de maak?

Magneetje dat elektron vangt

Een magneetje (blauw) moet het elektron vasthouden (afb: Erika Kawakami et. al/Physical Review Applied)

De kwantumcomputer worden allerlei ‘bovennatuurlijke’ gaven toegedicht, maar voorlopig zullen die eerst maar een stuk stabieler moeten worden en de neiging de fout in te gaan moeten onderdrukken. Nu lijkt een wat vergeten onderzoek uit de jaren 90 uitzicht te bieden op kwantumbits die foutloos werken, waarbij gebruik wordt gemaakt van elektronspins op een ‘bedje’ van vloeibaar helium in plaats van in kristallen. Lees verder

Gaan we binnenkorten kwantumrekenen via de wolk?

“We hebben http://dx.doi.org/10.1103/PhysRevLett.132.150604“>voor het eerst aangetoond dat kwantumrekenen in de wolk toegankelijk is op een opschaalbare, praktische manier die mensen ook volledige veiligheid en privacy van gegevens zal bieden, plus de mogelijkheid om de authenticiteit ervan te verifiëren”, zegt David Lucas van de universiteit van Oxford. Lees verder

Kwantumeffecten waargenomen bij kamertemperatuur

Magnetisering strontiumtitanaat met gepolariseerde terahertzgolven

Magnetisering strontiumtitanaat met circulair gepolariseerde terahertzgolven (afb: Stefano Bonetti et. al/Nature)

Die magische kwantumcompu-ter lijkt maar niet echt dichterbij te komen. Een van de vele problemen van de kwantumtechniek is dat die effecten alleen te beïnvloeden lijken bij extreem lage temperaturen (dan hebben we het niet eens over de grote foutgevoeligheid van die techniek). Nu schijnt voor het eerst een kwantumeffect te zijn waargenomen dat doenlijk is bij kamertemperatuur. Onderzoekers konden met behulp van laserlicht niet-magnetisch materiaal magnetiseren. Lees verder

Digitale computer gaat strijd met zijn kwantumzus aan

Tensornetwerk

(afb: quantumuniverse.nl/Emma Loos)

Kwantum-technologie zou de toekomst zijn en de ‘aloude’ digitale techniek zou het hoofd moeten buigen, maar dat is geen opgelegd pandoer.  Nu zeggen onderzoekers dat de aloude bitcomputer kan worden omgevormd tot een sneller en nauwkeuriger rekentuig dan de kwantumcomputer.  Waarom een brekebeen als het kwantumrekentuig kiezen als je al iets beters hebt? Lees verder

Wanorde zou goede zijn voor deugdelijke kwantumbits

Erbium

Een stukje erbium (afb: WikiMedia Commons)

Het idee was dat kwantumbits, die nogal gauw uit hun ‘doen’ zijn, met uiterste omzichtigheid en zorgvuldigheid omringd moeten worden, maar het tegendeel (b?)lijkt waar. Gooi een zooitje zeldzame aarden bij elkaar, maar er een kristal van en je zou heel degelijke kwabits krijgen. Lees verder

Het schiet al op: nu al kwantumcomputer met 1180 kwantumbits

Atom ComputingKwantum-computers, het wil wat. Terwijl bij de ‘normale’ digitale computers het aantal bits al nauwelijks meer te tellen is, kunnen we het aantal bits op een kwantum-computer nog met de hand tellen. Atom Computing meldt dat het een kwantumrekentuig heeft met maar liefst 1180 bits. Voorlopig zijn dat geen hoeveelheden waar we geen wonderen van kunnen verwachten (als de kwantumcomputer die al ooit kan waarmaken). Lees verder

Licht maakt stroomgeleider isolerend (?)

Lab

Lab van Fausti (afb: univ. v. Triëst)

Onderzoekers uit Duitsland, Slovenië en Italië hebben aangetoond dat een stroomgeleidend materiaal, tantaalsulfide, onder invloed van licht zich ontpopt als isolator. Dat proces is omkeerbaar. Dat biedt mogelijkheden op tal van terreinen zoals energieopslag en kwantumrekenen, stelt het persbericht. Lees verder

Kwantumrekentuigen op hun kwantumvaardigheden getoetst

kwantumrekentuigtest

De test verloopt in twee stappen ( afb: Eisert et. al./Nature)

Al jaren worden kwantumcomputers aangeprezen als magistrale rekenaars, waarbij vergeleken de digitale ‘supercomputers’ stuntelende kleuters zouden lijken, maar vooralsnog is de grote doorbraak uitgebleven (ter vergelijking: in de jaren ’80 werd al hoog opgegeven van kunstmatige intelligentie). Nu hebben onderzoekers vast een toets ontwikkeld die de kwantumvaardigheden van dat type rekentuigen zal kunnen beoordelen. Lees verder

Nanolintjes van grafeen kunnen kwantumtechnologie vooruithelpen

Nanolintjes van grafeen

Door vorm en de toevoeging van atomen kunnen de nanolintjes andere natuurkundige eigenschappen krijgen (afb: EMPA)

Het blijft martelen met die o zo veelbelovende kwantum-technologie. Ondanks talrijke hoeraberichten waarin weer een nieuwe ‘reuzenstap’ in de richting van het kwantumtijdperk wordt gezet, moet de eerste behoorlijke ‘alleskunner’ nog gebouwd worden. Grafeen is ook zo’n wondermiddel dat voor alles en nog wat te gebruiken is; kennelijk over voor het kwantumrekentuig. Een nieuwe ‘doorbraak’ (?): nanolintjes van grafeen verbinden met stroomgeleidende draadjes. Lees verder